Sûreté aérienne : Un prétexte à subventions14/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1989.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sûreté aérienne : Un prétexte à subventions

Aux États-Unis, les attentats de 2001 ont, entre autres, souligné le fait que sous-traiter au secteur privé la sûreté aérienne n'offrait pas de garanties sérieuses, au contraire, face aux risques terroristes. Les autorités ont alors décidé de reprendre au privé cette activité, pour la confier à un organisme public, le TSA. Cela déchargeait du même coup les compagnies aériennes américaines du poids de dépenses qui allaient s'envoler.

Alors qu'en Europe, un tiers des dépenses de sûreté aérienne est à la charge des transporteurs, et autant à celle des aéroports, qui se remboursent ensuite sur les passagers, les compagnies aériennes américaines n'ont même rien à avancer. En outre, autre joli cadeau après septembre 2001, leur État leur a offert des milliards de dollars de subventions, en dédommagement de la baisse de fréquentation alléguée par les compagnies, alors que, dès octobre 2001, le trafic aérien avait retrouvé un niveau comparable à celui d'avant les attentats.

Alors, dans la concurrence que se livrent les grandes compagnies mondiales, celles d'Europe occidentale pleurent misère. Expliquant que la sûreté aérienne représente entre 1 et 2% du prix d'un voyage, elles demandent de façon insistante à leurs États de pouvoir passer une nouvelle fois à la caisse. En août dernier, c'est ce qu'elles ont fait, en saisissant l'occasion des attentats qui auraient été déjoués à l'aéroport de Londres-Heathrow. L'anniversaire du 11 septembre 2001 leur a offert une nouvelle opportunité de tendre la main. Les actionnaires d'Air France, qui annonce un doublement de son bénéfice net, en augmentation de près d'un milliard d'euros, ne sont pourtant pas à plaindre...

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