La presse s'est fait largement l'écho des 300 procédures disciplinaires engagées contre des vendeurs de billets banlieue sur l'ensemble de l'Ile-de-France. D'ores et déjà, trente d'entre eux seraient licenciés.

Ils sont accusés d'avoir profité d'un dysfonctionnement dans l'édition des billets banlieue, édition assurée par son système informatique appelé "Mosaïque". Depuis 2004 et la mise en place de ce système, les problèmes n'ont pas cessé: billets non édités ou en mauvaise impression. Les vendeurs eux-mêmes ont signalé ces problèmes à la direction qui n'a rien fait pour y remédier.

Thierry Mignauw, le directeur SNCF Ile-de-France, le même qui insultait les agents de conduite en grève il y a un an, veut jeter l'opprobre sur l'ensemble des vendeurs, et au-delà, sur l'ensemble des cheminots. Mais il ne dit pas un mot des défaillances de son système informatique, pourtant notoirement connues des vendeurs.

Le moins qu'on puisse dire est que cette affaire tombe à point pour la direction au moment où elle baisse sévèrement les effectifs cheminots, et en particulier ceux des vendeurs. Elle a annoncé que d'ici la fin de l'année 2007, 30% des ventes de billets seraient effectuées par les machines automatiques, soit une baisse d'effectif d'au moins 2 300 guichetiers. Il y a fort à parier qu'elle compte alors sur cette affaire pour donner un petit coup de pousse à la réduction du nombre des vendeurs.