À Paris, samedi 9 septembre, la manifestation en soutien aux expulsés de Cachan a rassemblé plusieurs milliers de personnes, solidaires face à l'intransigeance du gouvernement et aux expulsions de certains immigrés sans papiers, non seulement de leur logement mais du pays.

Après avoir jeté à la rue plus de 500 personnes dont de nombreux enfants, la seule action des pouvoirs publics a été d'expulser ceux qui n'ont pas de papiers. Mais aucune mesure n'a été prise pour reloger correctement les expulsés. Gouvernement et préfecture font même obstacle aux solutions qui peuvent se présenter. Ainsi, à la décision du maire de Limeil-Brévannes de réquisitionner un bâtiment appartenant au Commissariat à l'énergie atomique, le préfet du Val-de-Marne a mis son veto. Pourtant, il s'agit de 6600 m² de bureaux vides qui moyennant une semaine de travaux (que le Conseil général du Val-de-Marne se proposait de financer) auraient pu accueillir ceux que Sarkozy a jetés sur le trottoir sans se préoccuper de leur relogement.

À l'heure où nous écrivons, aucune solution globale n'a été proposée aux expulsés qui continuent à camper dans le gymnase de Cachan, dans des conditions manifestement pires que ce qu'ils vivaient dans le squat de Cachan. Face à cette situation, la solidarité doit continuer à peser afin qu'ils obtiennent un logement, une école, des papiers pour tous!