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- Lutte ouvrière n°1988
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Leur société
De Robien se félicite : Il y au moins un ministre heureux
«La rentrée devrait se dérouler dans des conditions tout à fait satisfaisantes», déclare de Robien, le ministre de l'Éducation nationale. Et il se fait fort de régler rapidement les problèmes «très localisés» qui se présenteraient dans les 520000 classes en France.
C'est pourtant le même qui annonce, dans le budget 2007, la suppression de 8500 postes d'enseignants, suppressions qui s'ajouteront à celles des années précédentes: à la rentrée 2006, 2083 postes de professeurs et 4500 postes de non-titulaires, vacataires ou contractuels en moins et, depuis 2003, près de 26000 postes de professeurs supprimés. Pour faire oublier ces suppressions, il annonce la création pour 2006-2007 de 50000 «emplois de vie scolaire» dans les écoles primaires, qui s'ajouteront aux 45000 recrutés l'année passée dans les collèges et lycées. Mais il ne dit pas que ces emplois remplacent tout juste les emplois-jeunes arrivés en fin de contrat.
De Robien se dit cependant «conscient des besoins des professeurs», mais il écarte d'un revers de main leurs revendications. Quand on lui parle de la journée d'action du mercredi 6 septembre et de la journée de grève du 28 septembre, il répond que «le temps des querelles est du temps perdu» et que «la meilleure façon de défendre l'école, c'est de montrer qu'elle fonctionne»...
De Robien est décidément bien à sa place, dans un gouvernement où les ministres nous annoncent que le chômage baisse et que les prix sont stables. Alors pourquoi n'y irait-il pas de son petit couplet dans le choeur gouvernemental, pour nous annoncer que tout ira bien à la rentrée 2006?