Le ministère du Logement vient d'admettre que les dépenses de loyers et de charges locatives ont atteint leur niveau le plus élevé depuis vingt ans.

D'après son étude, la hausse des dépenses liées au logement s'est poursuivie «pour la quatrième année consécutive à un rythme supérieur à 5%» et ce poste absorbe en moyenne 21,2% des revenus des ménages. Mais le calcul du ministère prend en compte tous les locataires, quelle que soit l'importance de leurs revenus, du cadre supérieur et du chirurgien-dentiste jusqu'au smicard. Ce qui revient à faire baisser la moyenne générale. Car en fait, pour les travailleurs n'ayant pour vivre que leurs paies et des prestations sociales, le pourcentage s'élève en réalité à 25% d'après l'Insee et même à plus de 30% des revenus des ménages, selon la Confédération du logement et du cadre de vie.

En raison de la pénurie de constructions locatives, les loyers ont augmenté en deux ans de 5,3%, et même du double dans les grandes villes et en Ile-de-France. Même dans les appartements HLM, les hausses programmées des loyers pour 2006 sont en moyenne de 2%. Les chiffres donnés récemment par la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) confirment cette tendance: depuis 2000, les loyers dans le parc privé ont progressé en moyenne chaque année de 4,6% pour les appartements et de 3% pour les maisons. Soit deux à trois fois plus vite que l'inflation.

Après cela, le gouvernement Villepin maintient que le niveau de vie de la population progresse! Mais au cours de ces deux dernières années, aucun salarié n'a vu sa paie augmentée de 5 à 10%!