Le numéro d'août 2006 du magazine Capital consacre un article aux anciens PDG de grandes entreprises françaises comme L'Oréal, Renault, Vivendi, Axa, ou Accor, qui, après avoir quitté leur poste de direction, gardent un pied dans la maison, en se faisant propulser à la tête du conseil d'administration ou de surveillance de l'entreprise. Une tâche qui consiste à présider quelques séances par an et à conseiller les actionnaires sur la stratégie de l'entreprise. Et qui se révèle fort lucrative.

Ainsi, depuis mai 2005, Jean-René Fourtou préside le conseil de surveillance de Vivendi. Pour animer cinq réunions, il s'est accordé l'an dernier 660000 euros, puis carrément un million cette année. Soit une augmentation de 51,5%, qui fait monter à 200000 euros le prix de sa présence à une seule réunion.

Louis Schweitzer, ex-PDG de Renault, préside aujourd'hui le conseil d'administration du constructeur automobile. Un petit boulot à temps partiel -huit réunions de trois heures par an- mais bien payé, puisque Schweitzer touche le même salaire fixe que quand il était PDG: 900000 euros annuels. Ce qui équivaut à 37500 euros de l'heure ou à un salaire mensuel de 75000 euros.

On parlait de parachutes dorés. On peut parler, à propos de ces ex-PDG, de fauteuils de luxe cousus d'or.