Profits pétroliers et flambée des prix : La dictature des trusts03/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/08/une1983.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Profits pétroliers et flambée des prix : La dictature des trusts

La flambée des prix de l'essence à la pompe continue de plus belle, atteignant 1,40euro pour le sans-plomb95. Cette augmentation est un racket pour les travailleurs qui n'ont bien souvent pas d'autre choix que d'utiliser leur voiture pour aller travailler. Elle appauvrit les classes populaires dans leur ensemble.

Économistes et journalistes ressassent de prétendues explications sur les causes de la cherté du pétrole: croissance mondiale soutenue, crise au Moyen-Orient, guerre en Irak, «menaces» de l'Iran ou de la Corée du Nord, etc. Et de nous expliquer doctement qu'il va falloir s'habituer à une société où le pétrole sera cher. Seulement, ils omettent de nous donner la cause principale: les profits des compagnies pétrolières.

L'État n'est certes pas en reste dans ce racket des usagers puisque les taxes, TVA et TIPP, représentent environ les trois quarts du prix de l'essence à la pompe. Mais il n'en reste pas moins que les principaux bénéficiaires de cette montée des prix sont les trusts pétroliers qui engrangent des profits vertigineux.

Exxon Mobil, premier trust pétrolier mondial, vient d'afficher, pour le deuxième trimestre 2006, un chiffre d'affaires de 99milliards de dollars, soit un milliard par jour! Ce qui procure un bénéfice net de 10,3milliards de dollars, en augmentation de 35,6%. C'est presque le double de celui de 2004. Et la croissance des bénéfices de Shell et BP est du même ordre.

Quant au «français» Total, il devrait annoncer un bénéfice net de l'ordre de 3,4milliards d'euros pour ce même trimestre. Un bénéfice net lui aussi en progression de 18,4%.

Certains de ces trusts comme Total et Shell voient leur production diminuer de 7% et 8%, du fait de troubles au Nigeria où ils extraient une partie de leur pétrole. Mais cela n'empêche pas leurs bénéfices d'augmenter dans le même temps.

Depuis des années, les trusts pétroliers n'investissent pas ou peu dans la prospection et l'exploitation de nouveaux gisements, ne construisent pas de nouvelles raffineries et ne cherchent pas à mettre en place des produits de substitution. Leur problème n'est pas de répondre aux besoins, mais d'augmenter leurs profits. La dictature des groupes capitalistes, et celle des groupes pétroliers en est un bon exemple, pèse sur toute la collectivité.

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