Des médecins spécialistes travaillant en clinique privée sont en grève. Ils réclament une augmentation de leurs honoraires et des aides pour faire face à l'augmentation de leurs assurances médicales.

Ils ne sont pourtant pas les plus mal lotis, puisqu'ils gagnent par an entre 78000 et 330000euros, auxquels s'ajoutent les bénéfices des cliniques dont beaucoup sont actionnaires.

Pour défendre leurs revendications, ils n'hésitent pas à faire grève en plein été caniculaire, alors que dans les établissements publics, c'est la surchauffe, due à la fermeture de lits et au manque de personnel.

Le ministre de la Santé compatissant s'est dit prêt à envisager une aide de 1000 à 7000 euros. Mais quand ce sont des infirmières, des aides-soignantes, des cheminots qui se mettent en grève pour une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail, on les accuse de prendre les malades ou les usagers en otages.

Et ces médecins spécialistes ne sont sans doute pas les derniers à le dire. Mais que font-ils d'autre, sinon de prendre les patients et la Sécu en otages, sans que le gouvernement n'y trouve rien à redire?