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- Lutte ouvrière n°1982
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Dans les entreprises
Canicule à Citroën-Aulnay (Seine-Saint-Denis)
À l'usine Citroën d'Aulnay, les conditions de travail ont été encore aggravées avec la canicule. La direction du site qui se vante d'avoir pris des mesures anti-chaleur a seulement décidé de distribuer de l'eau (deux petites bouteilles de 50 cl par personne, et seulement en équipe d'après-midi) et d'accorder des pauses supplémentaires.
Dans la réalité, les pauses supplémentaires de dix minutes ne sont attribuées que si la température atteint 32° au thermomètre de la direction, installé à l'extérieur, dans un endroit aéré et à l'ombre. Mais quand la température atteint ce seuil, dans les ateliers, elle est souvent encore supérieure de cinq ou six degrés.
Sur les parkings de stockage des véhicules neufs, les conditions de travail sont particulièrement difficiles: il n'y a pas d'ombre, le macadam est surchauffé, les habitacles des voitures sont irrespirables et les volants brûlants. Les ouvriers chargés de monter les voitures sur les trains, en plein soleil et dans un environnement métallique surchauffé, subissent particulièrement cette chaleur.
À plusieurs reprises, la direction a eu le culot de décréter qu'il ne faisait que 31,8°, et qu'il n'y aurait donc pas de pause chaleur. Mais dans certains secteurs, les ouvriers ont réagi en décidant de faire durer un peu plus les pauses normales, et pour quelques-uns d'arrêter le travail pour s'accorder eux-mêmes une pause supplémentaire.
Au Ferrage, le directeur a même fait couper la climatisation de certains bureaux de techniciens pour des raisons d'économie.