Manifestations contre les violences policières

Lors d'un sit-in organisé à Rabat le 29 juin dans le secteur du Parlement par des militants syndicalistes de l'Union Marocaine du Travail et concernant les employés des collectivités locales, une violente répression policière s'est abattue sur les quelque 6000 manifestants, entraînant le décès d'un militant de 34 ans, Mustapha Laaraj, et l'hospitalisation de nombreux participants. Par ailleurs, lors d'autres manifestations de protestation, deux autres travailleurs, Adil Ziati et Abdelghafour Haddad, sont décédés suite à leurs blessures. Des dizaines d'arrestations ont évidemment eu lieu à chaque fois.

Plusieurs organisations politiques et syndicales ont appelé à une manifestation le 6 juillet, devant le Parlement de Rabat, pour un nouveau sit-in destiné à protester contre la violence de la répression policière du 29 juin, mais aussi contre une recrudescence de la répression visant aussi bien des mouvements sociaux que de simples citoyens. Les sept cents participants ont à leur tour été brutalement encerclés et réprimés sur ordre des autorités. Plusieurs blessés graves ont dû être hospitalisés.

Cette répression inacceptable ne décourage visiblement pas les militants qui se battent pour avoir au moins le droit d'exprimer publiquement leurs revendications démocratiques et ouvrières, largement bafouées par les pouvoirs publics et par un patronat qui se sent tout permis.

Dans le secteur des collectivités locales, des grèves et manifestations sont prévues au cours du mois de juillet, en particulier pour protester contre l'aggravation des conditions de travail et de salaire, surtout dans les agglomérations de Casablanca, Rabat et Fès, exiger le rétablissement d'une prime importante, purement et simplement supprimée unilatéralement. Ces grèves et manifestations auront également pour objectif de dénoncer l'attitude des forces de répression et de ceux qui les paient.