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Dans le monde
Mayottte : La voix de son maître
Le maire UMP de Brandélé, une commune de Mayotte, a été condamné à un an de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques. Il avait donné l'ordre d'incendier des cases habitées par des personnes d'origine comorienne qui n'avaient pas de titre de séjour. Les victimes de cet incendie avaient tout perdu: argent, mobilier, papiers... Elles s'étaient retrouvées sans toit, alors que la période des pluies débutait.
Au tribunal, le maire a essayé de se justifier en prétextant que ces personnes vivaient dans des conditions d'insalubrité et d'insécurité. Mais si c'était là les raisons de son acte, pourquoi ne pas avoir tout fait pour aider à leur relogement dans des conditions décentes? En fait, son geste s'est inscrit dans la campagne contre l'immigration comorienne encouragée par les déclarations et la politique du gouvernement, en particulier celles de Barouin, le ministre de l'Outre-mer. Celui-ci avait récemment déclaré que les lois (déjà restrictives envers les immigrés) devaient être renforcées en Guyane et à Mayotte.