Vénissieux (Rhône) : Rétablissement du financement de la Maison médicale de garde07/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1975.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vénissieux (Rhône) : Rétablissement du financement de la Maison médicale de garde

La MMG (Maison médicale de garde) de Vénissieux a rouvert le 1erjuin, après être restée fermée pendant un mois.

Les cinquante médecins de Vénissieux et Saint-Fons, qui assurent à tour de rôle les gardes le soir et les week-ends, avaient décidé de la fermeture pour protester contre la réduction du quart du financement (75000 euros au lieu de 100000) assuré par l'Urcam (Union régionale des caisses d'assurance maladie). Elle fonctionne depuis novembre 2002 et a été la première des sept MMG du Rhône à ouvrir.

La réduction du budget ne permettait plus de financer en semaine le poste accueil-secrétariat, dont l'existence est importante pour la sécurité des malades et des médecins. En effet, en février, les médecins de Vénissieux avaient fait grève et manifesté pour protester contre les agressions dont plusieurs d'entre eux, et leurs patients, avaient été victimes à leur cabinet. Ils ne voulaient pas fonctionner sans ce poste le soir, et ne voulaient pas non plus ouvrir la MMG uniquement le samedi et le dimanche.

Pour réduire son financement, l'Urcam invoquait une fréquentation insuffisante: 6,5 actes en moyenne les soirs de semaine pour un seuil qu'elle avait fixé à 8. Pour les médecins, c'est un faux argument car durant les week-ends et en période d'épidémie, le nombre est bien plus élevé: il y a 5000 consultations par an. Et les MMG permettent de faire baisser l'affluence aux urgences. D'ailleurs, pendant le mois de mai où la MMG a été fermée, le service des urgences de la clinique mutualiste de la Roseraie, aux Minguettes, a vu sa fréquentation augmenter.

Pour obtenir le rétablissement du financement, il a fallu les interventions des élus et des médecins auprès du ministre, du préfet et du directeur de l'Urcam. Pour augmenter le nombre de consultations, la MMG va élargir son champ d'activité à la commune voisine de Saint-Priest... ce que les médecins avaient déjà proposé au mois d'avril! Cependant, le problème n'est réglé que provisoirement puisqu'un nouveau bilan est prévu à la fin de l'année.

On sait que la Sécurité sociale est à la recherche d'économies. Mais il n'y a aucune raison que ce soient les habitants des quartiers populaires qui en fassent les frais par la diminution des possibilités de se soigner.

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