Une enquête officielle indique que le prix du courant électrique a fortement augmenté l'an passé en Europe, le record appartenant à la France avec une hausse moyenne de 48%.

Il s'agit des prix pratiqués sur le «marché libre», celui sur lequel peuvent se fournir les très grosses entreprises depuis 2000 et toutes les entreprises depuis le premier janvier 2004, et qui, pour l'instant, ne concerne pas directement les particuliers.

En France ce «marché libre» est fort de trois à quatre millions de clients potentiels, représentant 70% de la consommation de courant. Pour l'instant seuls 500000 d'entre eux ont choisi de se fournir sur le marché et donc de renoncer définitivement aux prix «de monopole» pratiqués par EDF. On suppose que ces patrons, petits et grands, ont fait leur choix en espérant faire des économies. Mais ils ont eu tort de croire à leurs propres mensonges sur les vertus de la concurrence... Les prix de l'électricité sur le marché privé, en France, ont augmenté de 76% depuis sa création en 2000. Par exemple, en 2004, la facture de la SNCF est passée de 354 à 467 millions d'euros. L'ironie de l'histoire est que le fournisseur de la SNCF était resté le même, EDF, mais qu'il opérait désormais sur le marché libre.

Les entreprises ne se privent pas de répercuter l'augmentation du prix de l'énergie sur leurs prix de vente, c'est-à-dire, en définitive, sur les consommateurs. De plus, à partir du premier juillet de cette année les particuliers pourront «accéder au marché». Il y a évidemment peu de chances pour que les familles ouvrières se montrent aussi gogos que les patrons et se précipitent pour se fournir en courant chez le premier trafiquant venu. Seulement, au bout d'un moment, il n'y aura plus d'un côté le tarif EDF et de l'autre les tarifs privés, mais ce sera la loi du marché pour tout le monde, c'est-à-dire la hausse des prix pour tout le monde.