Bosch, leader mondial de l'équipement automobile, veut supprimer 400 emplois dans sa division Bosch-Freins qui compte 1600 salariés. Quatre des cinq usines de cette division sont menacées: à Saint-Barthélémy-d'Anjou où 190 emplois sur 580 seraient supprimés, à Beauvais, à Pont-de-l'Arche et à Moulins.

Déjà en 2004, 500 postes avaient été supprimés dans cette même division, qui comptait alors 2800 salariés. La direction dit vouloir aller vite. Elle ferait appel aux «volontaires», les mesures d'âge et autres préretraites amiante ne suffisant pas à atteindre le chiffre de 400. Mais qui peut être volontaire pour être licencié, dans la situation actuelle? Qui peut, dans les villes de province concernées, espérer retrouver un emploi?

On fera peut-être miroiter à certains qu'ils peuvent «créer leur entreprise». Mais combien de ces «créateurs d'entreprise» retourneront très vite pointer au chômage?

La direction, quant à elle, atteint son objectif: ces réductions d'effectifs contribuent à augmenter ses profits. Ils ont progressé de 77% entre 2003 et 2005 à l'échelle du groupe.

Bosch dit vouloir aller vite dans sa besogne, mais espérons que les travailleurs du groupe, directement concernés ou non, mettront un frein à ses appétits.