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Dans les entreprises
Hitachi – Orléans : La colère monte
À l'usine Hitachi d'Ardon, près d'Orléans, où travaillent 242 personnes, la direction a annoncé qu'elle allait fermer le centre de recherche, qui emploie 33 salariés.
Celui-ci travaillait depuis 1999 à la conception de capteurs servant à déclencher les airbags d'automobile, en collaboration avec Faurécia. L'abandon de ce projet a servi de prétexte à la direction pour décider de fermer l'unité de recherche.
Ce qui choque particulièrement les salariés, c'est que l'entreprise avait bénéficié d'aides publiques: 3,38 millions d'euros, moitié par la ville d'Orléans, moitié par le Conseil général. Certains ont même exhibé les délibérations du Conseil municipal et du Conseil général de l'année 1990, où il était écrit: «Le pari d'Hitachi est de démarrer l'activité de l'usine avec 170 salariés et d'en compter 500 deux ans plus tard.» Or l'usine n'a jamais dépassé les 300 salariés, intérimaires compris. Dans ce pari, ceux qui ont gagné sont les actionnaires du groupe, qui ont empoché les aides publiques et les profits qui ont suivi.
Car le groupe Hitachi a encore annoncé une augmentation de ses bénéfices de 224% pour l'année écoulée, et prévoit une forte croissance pour son site orléanais.
La moindre des choses serait qu'une partie de ces bénéfices serve à maintenir les emplois que la direction veut supprimer.