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Leur société
Ensisheim (Haut-Rhin) : Le maire incendiaire condamné
Le tribunal de Strasbourg a condamné Michel Habig, maire UMP d'Ensisheim et vice-président du Conseil général, à 6 mois de prison avec sursis et 5000 euros d'amende. Début janvier, il avait mis le feu à 14 caravanes de nomades roumains situées sur sa commune. Et il s'en félicite toujours: «Sur le fond il fallait le faire» ajoutant: «Mon devoir était de garantir la salubrité publique». Il s'est déclaré satisfait du verdict.
Illustration des méthodes de ces gens-là, le comité de soutien au maire avait bourré la salle d'audience. Selon le journal L'Alsace, ils occupaient toute la salle, y compris les bancs de la presse, avec la complicité du service d'ordre présent, empêchant aussi les représentants des associations de défense des populations nomades d'y pénétrer. L'avocat des associations a rappelé que «les caravanes sont des habitations qui ont droit à la même protection que tout bien habitable». Un Roumain a perdu dans l'incendie ses papiers et ceux de ses enfants ainsi que des vêtements.
Sarkozy vilipendait la «racaille», celle qui brûle les voitures. Visiblement pas celle qui brûle des caravanes et qui a pignon sur rue dans son propre parti, toujours à la poursuite des voix de l'extrême droite (les idées, ils n'ont pas besoin de les poursuivre, certains les partagent déjà). C'est en tout cas un profond mépris pour les pauvres que manifeste un Habig: pour lui, une caravane délabrée, ce n'est rien, alors que pour certains, c'est le seul toit disponible.