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Leur société
Loyers trop chers, salaires trop bas
L'été dernier, Borloo décidait que le calcul du montant des loyers ainsi que leur augmentation chaque année à la date anniversaire du bail ne se ferait plus sur la base de l'indice Insee du coût de la construction (ICC). Ce dernier grimpait à une allure telle qu'il mécontentait y compris ceux qui disposent d'une certaine aisance financière, jusqu'à leur interdire d'habiter dans les centres villes ou autres quartiers prisés.
Un nouvel indice de calcul des loyers était donc mis en place, intégrant 60% de l'indice des prix à la consommation, 20% de celui du coût de la construction et 20% de celui des travaux d'entretien et d'amélioration. Résultat de ce panachage, un «indice de référence des loyers», IRL, qui aujourd'hui se trouve être beaucoup plus fort que l'ICC: l'indice du coût de la construction est descendu à 1,02 au dernier trimestre 2005 tandis que le nouvel indice s'établit, lui, à 2,6%, en particulier parce que les prix continuent d'augmenter.
Dans cette histoire, avec le nouvel indice comme avec l'ancien, ce sont les locataires qui sont perdants et les propriétaires qui continuent de faire ce qu'ils veulent, en louant au prix fort et en augmentant sans hésiter régulièrement leurs loyers.
Pour qu'enfin le besoin élémentaire que représente un logement correct, conforme aux besoins de chaque foyer, puisse être satisfait, il faudrait non pas jouer sur les indices de calcul des hausses, mais bloquer les loyers et augmenter les salaires.