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Leur société
Entreprises du CAC 40 : Bénéfices en augmentation
Les entreprises qui composent l'indice de la Bourse de Paris, le CAC 40, et qui sont, à quelques exceptions près, les quarante entreprises françaises les plus riches du pays, ont décidé en 2006 de distribuer à leurs actionnaires une part encore plus grande de leurs bénéfices.
Cette année l'augmentation des dividendes versés à chaque actionnaire pour le «récompenser» d'avoir en sa possession des actions d'une de ces sociétés augmentera en moyenne de 37% par rapport à l'année précédente, qui avait déjà connu une augmentation considérable.
C'est vraiment le paradis capitaliste, voir ses revenus augmenter en un an de 37% sans rien avoir à faire, si ce n'est attendre la tenue de l'assemblée qui officialise cette redistribution. Et encore cela ne tient pas compte, évidemment, de l'augmentation du cours de l'action qui a pu intervenir entre temps.
Mais, ce «meilleur des mondes» capitalistes a un prix, celui payé par le reste de la société pour assurer de tels rendements mirobolants. Tout d'abord par les salariés des groupes en question et de leurs sous-traitants, qui bien loin de voir leurs revenus augmenter, ont vu, au mieux, leurs salaires être bloqués, et bien souvent diminués, ou tout simplement supprimés au travers des multiples plans de licenciements que les dirigeants mettent en route pour garantir cette augmentation continue des dividendes.
Car, contrairement aux mensonges répétés sans cesse par les hommes politiques de tous bords et les journalistes dits «spécialisés», les bonnes affaires des entreprises ne sont en aucun cas une garantie quelconque pour leurs salariés. Leurs bonnes affaires servent d'abord à enrichir les actionnaires.
Le montant des bénéfices déclarés de ces seules quarante entreprises atteint 84,04 milliards d'euros, après impôts et autres déductions, soit une augmentation de 28,76% sur un an. Ce chiffre est à comparer au montant total de l'impôt payé par les centaines de milliers d'entreprises du pays, qui devrait quant à lui péniblement frôler les 50 milliards d'euros en 2006.
La part des bénéfices redistribués aux actionnaires de ces quelques dizaines d'entreprises du CAC 40 ne cesse elle aussi d'augmenter: 37,4% en 2005, contre 35,1% pour 2004. Le reste des bénéfices servant le plus souvent à racheter d'autres entreprises existantes pour en piller les richesses au détriment de leurs salariés et de ceux de leurs entreprises satellites. Voilà à quoi servent les sacrifices exigés des travailleurs. C'est dire si cette «bonne marche des entreprises» est non seulement inutile, mais même nuisible pour le plus grand nombre.