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Leur société
CPE : Au Havre
La manifestation du samedi 18 mars a rassemblé près de trois fois plus de monde que celle du 7 mars. Comme ailleurs, il y avait des délégations des entreprises de l'agglomération, mais aussi des milliers de personnes venues en famille protester contre les contrats précaires, les CPE et CNE. Forts de ce soutien de 10000 manifestants, les étudiants de l'université du Havre, en grève depuis 10 jours, ont reconduit leur mouvement pour une semaine. Réunis lundi 20 mars en assemblée générale dans le grand gymnase de l'université parce que l'amphi le plus grand ne pouvait plus accueillir tout le monde, 984 d'entre eux se sont prononcés pour la grève (sur 1150 présents!) et 823 pour la poursuite du blocage total. L'organisation des débats, des assemblées et des actions ne fait qu'amplifier la mobilisation et des étudiants prennent la parole pour dire que cela, tout comme le refus du gouvernement de céder les a décidés à s'engager plus fermement dans la grève.
À Rouen
Les manifestants du 18 mars se sont retrouvés à plus de 10000. Le sentiment le plus répandu, et de nombreuses fois entendu, était bien que cela faisait plaisir de se compter nombreux dans les rues pour s'opposer aux projets du gouvernement. Dans le cortège des cheminots, par exemple, on pouvait entendre que maintenant il ne fallait pas laisser les jeunes se battre seuls, qu'il fallait être à leurs côtés.
Les jeunes se mobilisent de plus en plus. Isolée au départ, la contestation dans certains lycées s'est transformée en blocages spontanés et en petits cortèges de manifestants quasi quotidiens. Des lycéens venus de communes voisines veulent aussi se joindre au mouvement: d'Yvetot ou de Franqueville-Saint-Pierre, ils viennent en train ou en manifestation jusqu'à Rouen.