Cette année encore, le 15mars marquera la fin de la "trêve hivernale" qui suspend les procédures d'expulsion. Des dizaines de milliers de ménages vont donc être jetés à la rue faute de pouvoir payer leurs loyers ou de pouvoir acheter le logement qu'ils occupent.

Cette situation ne cesse de se dégrader, d'une part du fait du chômage, de la précarité des emplois et du pouvoir d'achat des salaires qui baisse, d'autre part du fait de la flambée des loyers, qui sont non seulement très élevés mais continuent à progresser deux fois plus vite que le coût de la vie. À cela s'ajoutent les manoeuvres des spéculateurs immobiliers, qui multiplient les achats d'immeubles entiers occupés par des locataires pour les revendre "à la découpe" beaucoup plus cher, et sans état d'âme à l'égard des locataires qui n'ont pas les moyens de suivre et de se porter acquéreurs.

Ainsi, au cours des cinq dernières années, les jugements d'expulsion ont explosé, pour atteindre près de 140000 jugements en 2005. Et évidemment les départements les plus populaires sont les plus durement touchés.

Quant au gouvernement, il est non seulement loin de relancer la construction de vrais logements sociaux, mais il continue à favoriser les propriétaires privés qui, en louant, bénéficient d'importants abattements fiscaux.

Pour dénoncer cette situation, pour dire "Halte aux expulsions, un logement pour tous", de nombreuses associations et organisations politiques, dont Lutte Ouvrière, appellent à manifester

Samedi 11 mars, à Paris, à 14 heures place du Châtelet