La Poste Centre de Tri de Rennes – Airlande : La direction recule16/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1959.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Centre de Tri de Rennes – Airlande : La direction recule

Au centre de tri de Rennes-Airlande, trois équipes de nuit (60 personnes) avaient fortement débrayé le 31 janvier pour exiger l'embauche de personnes supplémentaires afin de combler des emplois vacants. Le 2 février, le débrayage était encore plus important et une assemblée générale de tous les grévistes présents nous avait confortés dans l'idée de continuer à exiger notre dû.

La direction, de son côté, appelée tous les soirs au téléphone par le personnel, avait indiqué qu'elle ne commencerait à communiquer avec nous que par petits groupes et pas avant le milieu de la semaine suivante.

Mais c'est tous ensemble que nous voulions la rencontrer et l'équipe entière de «quatre nuits sur sept» quitta le travail pour aller à la salle de réunion.

Là, bien qu'exaspérée par notre rassemblement, la direction dut s'exprimer devant tout le monde et lâcher sept emplois sur les huit demandés par l'équipe. Même si tous les emplois demandés en nuit n'étaient pas obtenus, c'était un recul important concédé aux agents les plus mobilisés depuis plus d'un mois.

Il aura fallu un mois et demi d'assemblées générales, de débrayages à l'embauche et deux nuits de grève pour que la direction concède que nous avions raison sur le manque évident d'effectif. Pour toutes celles et tous ceux qui ont participé aux différentes réunions de chaque nuit en décidant du contenu des revendications et des actions à mener pour les obtenir, c'est une grande satisfaction. Cela l'est d'autant plus qu'il n'est pas facile, en ce moment, de transformer des CDD en CDI à La Poste.

C'est aussi un encouragement pour rester unis face aux attaques de la direction. À peine celle-ci venait-elle de céder sept emplois qu'elle annonçait son intention de restreindre les possibilités de congés annuels en juillet et en août, dans le but de faire des économies sur l'embauche des saisonniers. Cette annonce a d'ailleurs provoqué un débrayage d'une heure de la majorité des CDI de la «quatre nuits sur sept», dès le lendemain.

Après ce mois et demi de mobilisation, l'ambiance a changé dans l'équipe et nous sommes prêts à réagir à la moindre nouvelle attaque de la direction.

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