François Hollande pour le PS s'est engagé à ce que son parti présente 50% de femmes aux législatives de 2007.

Quelle audace! Une loi dite sur «la parité», qui impose aux partis de respecter ce principe lors de la désignation des candidats pour les élections législatives, a été promulguée il y a plus de cinq ans! Même si cette loi veut constituer un point d'appui un peu plus favorable aux femmes, il est possible de passer outre à condition d'accepter une pénalité financière, plus exactement une réduction de l'aide versée par l'État aux partis. Aux législatives de 2002, c'est cette option qu'avaient choisie non seulement l'UMP en présentant moins de 20% de femmes, mais aussi le PS et le PRG, qui avaient présenté moins de 35% de candidates.

Bien évidemment la loi ne fixe des règles que pour le nombre de candidates et ne s'occupe pas des circonscriptions qui leur sont dévolues. Elle n'oblige donc pas à ce que la parité soit respectée pour les sièges.

On peut faire confiance au machisme régnant dans les partis ayant une représentation parlementaire pour assigner aux candidates des circonscriptions où elles n'ont guère de chances... d'être élues. Ainsi en 2002, à l'issue des élections législatives, les femmes ne représentaient toujours que 12,3% des élus à l'Assemblée nationale.

Chirac s'est déclaré favorable à un renforcement des sanctions financières prévues contre les partis politiques. Une vraie posture de Tartuffe, lui qui n'a rien fait pour imposer la parité à son propre parti en 2002.

Eh oui, l'égalité entre les femmes et les hommes ne devrait pas relever de quotas et de règles, mais aller de soi. Mais le petit monde des politiciens masculins, qui ne se gêne pas pour administrer des leçons de morale, n'est pas prêt à faire une place aux femmes de leur propre bord politique.