Lors du débat sur l'apprentissage dès 14 ans, le gouvernement a confirmé que leur jeune âge n'empêchera pas ceux qui se retrouveront en apprentissage d'être éventuellement obligés de travailler une partie de la nuit et le dimanche. Il continue à démanteler sans répit les quelques protections dont bénéficiaient encore les mineurs au travail.

Il n'y a pas si longtemps, il était interdit de faire travailler les apprentis mineurs le dimanche. En 2002, la Direction du Travail prévoyait des dérogations. En 2005, sous la pression des organisations patronales, une nouvelle loi autorisait cette pratique, entre autres dans l'hôtellerie, les boulangeries-pâtisseries, les cafés, les fleuristes ou les épiceries. Pour ce qui est du travail de nuit, en principe interdit aux mineurs, des dérogations étaient accordées depuis longtemps. Le gouvernement a modifié le mois dernier le Code du travail sur ce sujet, confirmant que le travail était autorisé pour les apprentis mineurs à certaines périodes de la nuit dans les boulangeries-pâtisseries, les restaurants, les hôtels, les spectacles et les courses hippiques.

Tout cela est maintenant valable dès l'âge de 15 ans. Loi après loi, ce gouvernement progresse... vers les droits sociaux qui existaient au XIXesiècle.