34 des 58 réacteurs nucléaires français présenteraient une défaillance au niveau des pompes de refroidissement des réacteurs en cas d'accident. EDF, qui a reconnu ce problème, s'est engagée à modifier ses installations d'ici à la fin mars 2006.

Pour le réseau "Sortir du nucléaire", il s'agit de la seconde défaillance détectée sur les circuits qui doivent théoriquement assurer le refroidissement des réacteurs en cas d'urgence. En effet, en janvier 2004, l'Autorité de sûreté nucléaire avait déjà signalé un problème au niveau des filtres par lesquels passe l'eau du circuit primaire des 58 réacteurs. Or deux ans après, en dehors de trois sites (Gravelines, Fessenheim et Dampierre), ce problème n'a toujours pas été résorbé. Il y a donc tout lieu de douter qu'EDF répare d'ici avril 2006 la dernière défaillance détectée, contrairement à ce qu'elle prétend.

"Il est certain que ce sont des défaillances qui se cumulent et qui ne sont pas anodines", reconnaît le responsable de la sûreté des réacteurs à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

De telles négligences donnent en tout cas froid dans le dos. D'autant qu'avec la privatisation d'EDF, les pressions des actionnaires pour que l'entretien des centrales soit réduit au minimum ne manqueront pas de s'accentuer.