À Marseille, cinq personnes viennent d'être mises en examen suite à la plainte d'un chef d'équipe. Elles employaient une trentaine d'ouvriers polonais sur des chantiers de construction en les payant 4 euros de l'heure, soit nettement en dessous du smic, et en les logeant dans des conditions rudimentaires sur les chantiers.

Ces Polonais avaient été recrutés par une société au montage compliqué, basée à Marseille, mais de droit britannique. Les deux cogérants ainsi que trois de leurs proches sont aujourd'hui poursuivis pour "travail dissimulé, abus de biens sociaux et conditions d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine".

Ces conditions éhontées d'exploitation permettaient à la société de s'assurer de certains marchés en proposant des tarifs 30% en dessous de ceux habituellement pratiqués.

En France, de nombreuses entreprises jouent sur les différentes législations du travail existant notamment au sein de l'Union européenne pour surexploiter des salariés d'origine étrangère. L'une d'entre elles vient de se faire pincer, mais combien d'autres continuent à sévir dans le bâtiment, la construction navale ou un autre secteur d'activité?