Fonction publique : Et la hausse des salaires?07/12/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/12/une1949.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : Et la hausse des salaires?

Une première réunion a eu lieu mardi 6 novembre entre le ministre de la Fonction publique, Christian Jacob, et les syndicats de fonctionnaires. La question d'une hausse des salaires pour les quelque cinq millions de fonctionnaire devait y être abordée. Mais le ministre est venu les mains vides, reportant ce problème au début de l'année 2006, et les représentants syndicaux ont quitté la réunion au bout de deux heures.

Les organisations syndicales réclament pour 2006 une revalorisation du point d'indice (qui sert de base au calcul des salaires) d'au moins 1,8%, ainsi qu'un rattrapage du pouvoir d'achat de 5% correspondant aux retards accumulés depuis cinq ans. Mais pour Christian Jacob, "la discussion sans fin sur l'évolution (...) du point d'indice (...) est une vision réductrice, simplificatrice à l'extrême, et qui ne rend pas compte du tout des attentes des fonctionnaires en matière de pouvoir d'achat et d'amélioration de leur vie quotidienne". Comme si ces deux derniers points pouvaient être indépendants d'une hausse de salaire!

Un des prétextes avancés par le gouvernement pour tenter de convaincre les fonctionnaires qu'ils n'ont pas besoin d'une augmentation générale de leur salaire est de mettre en avant celles obtenues grâce aux changements d'échelon, qui se font à intervalles réguliers. Ces intervalles sont réguliers, mais... espacés et, en fin de carrière, il n'y a plus de changement d'échelon possible. C'est oublier aussi que des centaines de milliers de fonctionnaires ont un salaire avoisinant le smic. Pour ceux-là encore plus, une revalorisation annuelle de l'indice est indispensable pour ne pas perdre du pouvoir d'achat.

Le gouvernement avait aussi avancé qu'en diminuant le nombre de fonctionnaires, notamment par le non-remplacement de tous les départs en retraite, cela permettrait de donner plus à ceux qui restent, à commencer par les moins bien payés. On voit aujourd'hui le crédit que l'on peut apporter à ce genre de promesses.

Les "attentes des fonctionnaires", pour répondre au mépris affiché par Christian Jacob, sont celles de millions de travailleurs: une hausse importante de tous les salaires qui permette de compenser la perte du pouvoir d'achat subie depuis des années.

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