Lors du dernier conseil municipal, le maire de Grenoble vient d'annoncer que le nombre de places de parking prévues dans le sous-sol du stade d'agglomération, qui doit être construit prochainement, était ramené à 440, alors qu'il avait été question initialement de mille places. Et ce, après avoir supprimé plusieurs centaines de places de stationnement dans cette zone et avoir rendu payantes celles qui restaient.

Au total, le prix de chaque place de parking sous le stade reviendra à 30000 euros! Et, comble d'ironie, ce parking qui devait absorber une partie du flux de voitures attendu les soirs de match dans ce secteur déjà saturé... ne pourra pas être utilisé pendant les rencontres sportives pour des raisons de sécurité. La droite a beau jeu de dénoncer cette gabegie en oubliant qu'elle avait fait pire. En effet, le prix de revient de chaque emplacement de parking de la préfecture, réalisation de la municipalité Carignon, fut au final de 56800 euros. Les constructeurs s'étaient aperçus après coup qu'il y avait de l'eau à faible profondeur, ce que tout Grenoblois considère comme une évidence, et avaient dû se contenter de deux étages au lieu de trois.

À chacune de ces opérations, ce sont des dizaines de milliers d'euros qui vont directement des fonds publics dans la poche des patrons du BTP et des sociétés exploitantes des parkings de la ville. Une source de subvention que la gauche se garde bien de tarir.