Gare du Nord (Paris) : La police à l’oeuvre06/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1940.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gare du Nord (Paris) : La police à l’oeuvre

Mercredi 28 septembre, la police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des voyageurs mécontents, dans la gare du Nord à Paris.

Une rame de banlieue était tombée en panne, entre Saint-Denis et Epinay-Villetaneuse. Des voyageurs sont descendus sur les voies pour revenir à la gare et attendre un autre train. Le trafic est resté interrompu longtemps. Deux heures après, il n'avait toujours pas repris, sans qu'aucune information précise ne soit donnée aux voyageurs excédés, bloqués dans la gare du Nord. Les employés de la SNCF, installés dans des «bulles» censées permettre aux voyageurs d'obtenir des informations, n'étaient eux-mêmes pas en mesure de dire quand la situation se débloquerait. La tension montant, les voyageurs s'en sont pris aux CRS présents, qui ont répondu par des gaz lacrymogènes. La police a même sorti le grand jeu, en plaquant à terre un voyageur, lui passant les menottes, ainsi qu'en procédant à plusieurs arrestations.

Cet incident venant s'ajouter à la situation vécue quotidiennement, aux trains bondés, aux retards répétés, aux pannes, etc., toutes choses imputables à la direction de la SNCF qui réduit le personnel et l'entretien correct du matériel, on comprend la colère des voyageurs. Malheureusement, ce sont aussi les employés, eux-mêmes victimes de la dégradation que l'on constate dans tous les domaines à la SNCF, qui subissent la colère des usagers excédés.

Quant à la direction, faire donner les pandores quand la situation tourne à l'émeute lui coûte moins cher que de donner aux banlieusards les moyens d'être transportés et informés correctement.

Partager