Dans le cadre de la régionalisation et du passage de la responsabilité de l'entretien des routes nationales aux départements, une partie des activités des Directions départementales de l'équipement (DDE) doit être transférée de l'administration nationale vers des organismes départementaux.

Dans l'Essonne, la précédente majorité de droite avait entrepris de sous-traiter la majeure partie de l'entretien des routes départementales (salage, fauchage, balisage, études). Les syndicats de la DDE dénoncent le fait que le Conseil général actuel, à majorité socialiste, ne compte pas revenir sur cette politique. Ils soupçonnent les dirigeants socialistes de vouloir étendre la sous-traitance aux portions du réseau de routes nationales qui lui reviennent. L'emploi de près de 100 agents DDE serait ainsi menacé, sans parler des garanties des avantages acquis de ces agents, comme la retraite à 55 ans.

Ces inquiétudes sont alimentées par le refus, officiel celui-là, de la majorité socialiste de tenir l'engagement qu'elle avait pris de reprendre la mutuelle des agents de la DDE. Trop chère, d'après elle.

De plus, lorsqu'on connaît les carences, en particulier pendant l'hiver, des entreprises privées chargées de l'entretien des routes départementales, on n'a pas de mal à imaginer ce que sera l'état de routes aussi importantes que les nationales 7 ou 20 par exemple, si on leur en laisse la responsabilité.

À l'échelle d'un département qui est loin d'être parmi les plus démunis, voilà l'exemple concret de ce qu'est la politique des dirigeants socialistes qui succèdent à la droite: ils la prolongent!