Jeudi 8 septembre, de 12h à 14h, une manifestation devait se dérouler devant l'ambassade du Canada à Paris «Contre les tribunaux islamiques de justice civile en Ontario, pour les droits des femmes, la séparation du religieux et de l'État, et le respect de la dignité humaine.»

En effet depuis 1991, dans cet État de l'Ontario, une «loi d'arbitrage» a été instaurée, destinée à régler les différends familiaux et de succession, afin d'accélérer les procédures et de désengorger les tribunaux. Dans le cadre de cette loi, il n'est requis aucune compétence particulière pour les «arbitres» qui y interviennent, mais leurs décisions et leurs sentences sont exécutoires par les tribunaux.

C'est dans ce cadre que, depuis deux ans, des femmes de confession ou de filiation musulmane ont alerté sur la formation d'un «Institut islamique de justice civile» où un conseil des imams rend des arbitrages selon les principes islamiques de la sharia et ordonne que «Tous les bons musulmans ont l'obligation de ne s'adresser qu'à cette instance».

Lutte Ouvrière s'associe à cette protestation.