- Accueil
- Lutte ouvrière n°1936
- Bush : Les tribulations d’un président
Dans le monde
Bush : Les tribulations d’un président
Ce n'est rien de dire que l'image qu'aimait cultiver Bush, depuis les attentats du 11 septembre 2001, en a pris un coup à la suite de l'ouragan. Première chose -la plus notable- c'est qu'au moment de la catastrophe, on le vit faire la fête en compagnie de quelques privilégiés à San Diego.
Ensuite, alors que la presse et les télés relayaient les appels au secours des sinistrés, Bush déclara, parlant de la catastrophe: «L'Amérique sera plus forte après.» Puis il a demandé «de la patience» et s'est fendu d'une déclaration guerrière, annonçant une intervention des forces de répression sur le terrain, parlant d'«une tolérance zéro» pour les pillards, dont une partie était des pauvres gens essayant de se nourrir, par désespoir, dans les supermarchés désertés. Le New York Times déclarait: «Bush a donné l'un des pires discours de sa vie, sans rapport avec la détresse nationale.» Devant le désastre médiatique de sa réaction, au bout de cinq jours il s'est décidé à venir en Louisiane. À défaut d'aide, il a feint de pleurer auprès de quelques victimes. Puis, le scandale enflant dans le pays, il a dû faire un deuxième voyage.
C'est ce même Bush qui a eu le culot de déclarer ensuite: «J'espère que les gens ne vont pas faire de la politique politicienne dans cette période.» C'est lui pourtant qui avait déclaré en 2000 que les catastrophes naturelles «étaient l'occasion pour un président de voir de quel métal il est fait...» Pour une fois, un dirigeant d'un grand pays capitaliste est apparu tel qu'ils sont tous, totalement pourris, parfois incapables, toujours sans pitié.