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- Lutte ouvrière n°1933
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Aircelle, groupe Safran (Snecma-Sagem) Meudon (92) : Après la privatisation, restructurations et fermetures de sites
À la suite de la privatisation de la Snecma, qui s'est effectuée au travers de son rachat par Sagem et de la constitution du groupe Safran, les grandes manoeuvres se sont accélérées.
En l'espace de quelques semaines au tout début de l'été, les salariés des différents établissements ont pris connaissance de séries de mesures allant de restructurations avec des mutations dans d'autres centres, voire d'autres régions, à des fermetures totales de sites, comme pour Aircelle à Meudon, dans les Hauts-de-Seine. Cette usine (anciennement Hurel-Dubois) emploie 620 personnes (plus les sous-traitants) pour l'étude et la fabrication de nacelles (supports de moteurs d'avions). La direction promet des reclassements, 337 dans la région parisienne, 271 à Aircelle Le Havre (ex-Hispano-Suiza) et 12 à Toulouse.
Mais comme cela s'ajoute à la fermeture d'un centre à Villaroche, en Seine-et-Marne, qui travaillait pour le spatial et occupait plus de 100 personnes, et à la fermeture de SMA Lognes, dans le même département, qui employait 50 personnes, ce sont en fait des licenciements qui se préparent.
Ce n'est pas par manque de travail que les salariés sont ainsi sacrifiés, car le dernier Salon de l'aéronautique tenu au Bourget en juin s'était traduit par un boom des commandes, mais uniquement pour des critères de rentabilité financière (coûts de fonctionnement trop élevés selon la direction Safran).
De nombreux secteurs sont touchés par les plans multiples de la direction: salariés des bureaux d'études de Labinal qui deviennent Teuchos (société prestataire de services), et se retrouvent avec une convention très défavorable, informaticiens que la direction de Safran veut regrouper dans une filiale, avec un statut différent, techniciens et ingénieurs de la Direction technique de Villaroche qui vont être éclatés dans plusieurs centres de la région parisienne, avec des conséquences d'allongement considérable du temps de transport, idem pour des salariés de Snecma Services, vente d'une partie des bâtiments de Snecma Corbeil, et du centre Messier-Dowty Aubervilliers, etc.
Ces annonces ne passent pas comme une lettre à la poste. Des réactions ont eu lieu et la rentrée pourrait bien voir les mouvements de protestation se rejoindre et s'amplifier.