Depuis le 1er juillet, le gouvernement a gelé des subventions destinées à des associations travaillant dans le domaine social. Cela affecte, entre autres, toutes les associations qui s'occupent de l'accueil des étrangers, notamment des demandeurs d'asile, et se chargent de leur procurer un logement et une aide d'urgence.

Des crédits leur étaient alloués par les Ddass (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales) afin de financer l'hébergement des demandeurs d'asile. Or, certaines Ddass affirment avoir déjà épuisé les leurs pour cette année dans ce domaine; au niveau national, il manquerait quelque 40 millions d'euros pour payer les dépenses d'hébergement engagées par les associations.

Les crédits étaient déjà insuffisants, vu le nombre croissant de demandeurs d'asile -qui est passé de 39000 à 51000 en cinq ans, sans compter les enfants -et le manque de places en centre d'accueil, obligeant les associations à avoir recours aux hôtels privés qui font payer cher leurs services, même si ce sont des taudis comme le Paris-Opéra qui a brûlé en juin dernier. Avec l'arrêt des subventions allouées, des familles entières vont ainsi se retrouver à la rue.

Le gouvernement coupe une partie des crédits destinés à venir en aide aux plus démunis et aux demandeurs d'asile. Pour les plus fortunés, en revanche, il y a toujours de l'argent.