Fermeture de la Samaritaine : LVMH peut payer28/07/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1930.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fermeture de la Samaritaine : LVMH peut payer

La Samaritaine ferme pendant six ans pour travaux et la direction a finalement décidé de ne maintenir que jusqu'au 31 octobre 2006 le contrat de travail et les salaires de ses 734 salariés. Il y a aussi 600 démonstrateurs, sous contrat avec les marques des différents produits vendus dans les rayons. Pour eux, rien de tel n'est envisagé.

Certains démonstrateurs ont déjà reçu des lettres de licenciement. Pour d'autres, qui travaillaient dans plusieurs magasins à la fois, le BHV et la Samaritaine par exemple, c'est la moitié de leur salaire qui va s'en aller. Ceux-ci ne savent pas de quoi va être fait leur avenir dans les semaines et les mois qui viennent.

Les salariés de la Samaritaine, eux, n'ont que la certitude qu'ils seront payés pendant un an. Mais qu'en sera-t-il une fois ce répit passé ? La direction s'est engagée à les reclasser dans d'autres boutiques du groupe LVMH, qui outre la Samaritaine possède de nombreuses enseignes dans le prêt-à-porter, les parfums, la maroquinerie. Des préretraites à 55 ans ont également été promises. Mais pour l'instant il n'y a aucune garantie, et bien des travailleurs accueillent avec scepticisme les promesses du PDG, Bernard Arnaud, une des plus grosses fortunes de France. Malgré les démentis de circonstance, il est d'ailleurs possible que les travaux à effectuer pour raison de sécurité lui servent de prétexte pour amorcer une fructueuse opération immobilière en revendant le magasin au centre de Paris après l'avoir vidé de ceux qui y travaillent. À supposer même qu'il n'ait pas eu cela en tête dès 2001 quand il l'a racheté.

Mais quoi qu'il en soit, le groupe LVMH doit et peut payer les conséquences de ses choix, c'est-à-dire offrir à chacune des 1350 personnes qui travaillaient sur le site, les garanties qu'elles demandent.

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