L'usine Flextronics de Laval fait partie d'une multinationale spécialisée dans la sous-traitance électronique qui a réalisé plus de 21 millions de dollars de bénéfices en 2003... C'est la direction de cette entreprise riche à souhait qui semble avoir décidé (même si elle ne l'a pas encore reconnu officiellement) la fermeture du site de Laval, un site comptant presque 500 salariés.

Vendredi 8 juillet, elle a annoncé la mise en place d'un «plan de sauvegarde de l'emploi» pour l'ensemble du personnel... Cela veut dire concrètement (et moins hypocritement!) que dans les mois qui suivent les salariés de Laval vont se voir proposer des reclassements dans d'autres usines du groupe... dont une usine que Flextronics s'apprête à racheter à Châteaudun, dans l'Eure-et-Loir!

Les salariés qui ne seraient pas reclassés pourraient recevoir des primes de licenciement qui paraissent à première vue conséquentes: indemnité de base de 19000 euros plus une «prime» à l'ancienneté d'une somme équivalente. Mais ces sommes ne font pas illusion: pour un délégué CGT, «les indemnités compenseront tout juste la perte de salaire». La fermeture de Flextronics, cela veut dire l'arrêt des commandes pour plusieurs entreprises sous-traitantes basées sur Laval, et les suppressions d'emplois pourraient se monter au total à un millier... Dans ces conditions, les primes de licenciement risquent de ne pas suffire pour tenir jusqu'à retrouver un hypothétique nouvel emploi.