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Peugeot-Citroën : La direction condamnée, les anciens ont gagné leur retraite
Vendredi 24 juin, la cour d'appel de Paris a condamné la direction de Peugeot-Citroën à reconnaître les dates de naissance de 218 salariés d'origine étrangère du groupe. Ce qui va l'obliger à les laisser partir en préretraite (CASA).
Cette condamnation fait suite à une mobilisation des ouvriers concernés de l'usine d'Aulnay. Pendant des mois, ils ont revendiqué et manifesté leur droit au départ en préretraite, dans l'usine et devant le siège.
À l'époque de leur naissance, leurs pays étaient sous administration coloniale française... Celle-ci n'avait que faire de tenir un état civil correct. Lorsque les patrons de Peugeot et Citroën ont été chercher ces travailleurs chez eux, ils leur ont donné le 31 décembre comme date de naissance. C'était arbitraire et illégal. Pour ces ouvriers, cette date de naissance avait son importance car, à quelques mois près, ils ne pouvaient pas partir en préretraite. Lorsqu'ils ont fait établir la vraie date, la direction du groupe n'a jamais voulu la reconnaître. Mais trente-quatre d'entre eux sur le site d'Aulnay se sont mobilisés et, avec l'aide du syndicat CGT de l'usine, ont attaqué PSA en justice.
Condamné une première fois le 28 février, PSA a préféré faire appel de la décision du juge. Celle-ci n'était pourtant pas au-dessus des moyens de ce trust multimilliardaire! Mal lui en a pris, puisque la condamnation a été confirmée par la cour d'appel de Paris.
Il aura fallu toute la détermination de ces ouvriers, âgés et usés par des années de travail à la chaîne, pour se faire respecter et rappeler au groupe automobile qu'il n'est pas au-dessus des lois.