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Leur société
Salon aéronautique du Bourget : Des milliards s’échangent
La grande foire aux aéronefs se tient durant une semaine au Bourget. Ce salon de l'aéronautique, où sont présentées les nouveautés technologiques dans ce domaine, n'est qu'accessoirement destiné au public. Il est avant tout l'occasion pour les constructeurs de passer des marchés juteux, et la concurrence entre avionneurs fait rage.
Boeing contre Airbus, lequel décrochera la plus grande part du marché? Le 777 et le futur 787 Dreamliner se vendront-ils plus que l'A350 et l'A380? La chasse aux acquéreurs est ouverte, avec l'aide des États qui les subventionnent et dont les dirigeants jouent les représentants de commerce.
La même bataille se déroule en ce qui concerne le matériel militaire, où les constructeurs sont d'autant plus gagnants qu'ils n'ont pas affaire à des compagnies aériennes prêtes à acheter quelques appareils, mais à des États qui font les choses en grand. Singapour, par exemple, hésite encore entre le F-15 de Boeing et le Rafale de Dassault... pour un contrat d'environ un milliard de dollars. Mais même si Dassault n'emporte pas ce marché, il pourra toujours se consoler avec les commandes de l'État français pour cet appareil, pour un total prévu de 33 milliards d'euros, payés avec l'argent des contribuables.
Il en va de même pour le drone européen «Neuron», l'avion sans pilote, dont la maquette a été dévoilée par Chirac le jour de l'ouverture du Salon. Il devrait rapporter à Dassault, qui en est le maître d'oeuvre, quelque 350 millions d'euros.
Bref, pour les constructeurs d'avions civils et militaires et autres matériel d'armement, les milliards pleuvent.