Même dans l’opposition, le PS ne veut pas s’en prendre au patronat15/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1924.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Même dans l’opposition, le PS ne veut pas s’en prendre au patronat

Si au Parti Socialiste Fabius et Hollande se déchirent dans le cadre de la pré-campagne des présidentielles de 2007, en ce qui concerne la politique qu'ils ont à proposer, elle est presque mot pour mot la même, et qui plus est ne se différencie pas vraiment de celle du gouvernement.

Pourtant, après les déclarations provocantes de de Villepin, l'occasion était belle de faire un peu de contre-propagande, ne serait-ce qu'en direction des travailleurs et des classes populaires. Eh bien, pas du tout. Les deux «adversaires» sont en total accord.

Ainsi Fabius a défini «les quelques mesures immédiates à prendre». Pour améliorer l'emploi il faut, a-t-il déclaré, «une relance de la consommation, qui passerait par l'augmentation de la prime pour l'emploi» et «un coup de pouce» pour les retraites. Hollande, lui, a déclaré: «Il ne peut y avoir de création d'emploi durable dans notre pays, s'il n'y a pas de politique de croissance». Et à cet effet il propose «d'augmenter immédiatement l'allocation de rentrée scolaire et la prime pour l'emploi».

Donc, en dehors «du coup de pouce pour les retraites» de l'un et de «la prime de rentrée scolaire» pour l'autre, c'est du pareil au même. Rien qui puisse écorner si peu que ce soit les profits patronaux, rien sur la remise à niveau des salaires, rien sur l'interdiction des licenciements collectifs et la répartition du travail entre tous pour s'opposer au mal insupportable du chômage.

En fait, les propositions des deux dirigeants sont dans la même optique que celles de de Villepin et de Chirac, à tel point qu'eux aussi, pour «encourager la croissance», avaient sérieusement envisagé d'avoir recours à la prime pour l'emploi, surtout sans rien demander aux patrons.

Cela fait des lustres que tous les gouvernements affichent la même soumission envers les nantis et nous ressassent les mêmes mensonges. Pendant ce temps, les patrons continuent de s'enrichir et licencient à tout va. Pour se comporter de la sorte, il faut vraiment que les dirigeants du PS ne réservent rien de bon aux travailleurs et aux petites gens, si demain ils revenaient au pouvoir.

C'est ce qu'on appelle des gens responsables, non pas vis-à-vis des travailleurs, mais vis-à-vis des patrons. Nous voilà à nouveau prévenus!

Partager