À la fin de la neuvième marche des veuves de l'amiante qui a eu lieu le mercredi 8 juin à Dunkerque, le responsable de l'association de défense des victimes de l'amiante (ARDEVA) a souligné que de nouvelles plaintes déposées en février avaient été transmises à l'Office central de santé publique à Paris. Mais avec quels moyens et pour quels résultats? Car ce qui a provoqué ces mobilisations régulières, c'est précisément le fait qu'un juge de Dunkerque en décembre 2003, puis la cour d'appel de Douai en juin 2004 ont estimé qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre les patrons empoisonneurs.

En tout cas, cette prise en compte, même limitée, apparaît comme le résultat de la mobilisation des victimes qui ne faiblit pas. Pour aller plus loin, une manifestation nationale est prévue à Paris pour la mi-octobre. À chaque rassemblement de Dunkerque, des victimes d'une région du pays viennent apporter leur soutien. Cette fois-ci, ce sont les mineurs CFDT de Lorraine qui avaient fait le déplacement, ainsi que des travailleurs belges de la région de Mons. Alors une manifestation nationale à Paris clamera encore plus fort la volonté des victimes que leurs empoisonneurs soient pénalement jugés.