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Leur société
Avec les sans-papiers et les demandeurs d’asile
Sarkozy et Villepin ont annoncé leur intention de limiter l'immigration, en pratiquant une politique des «quotas»: ils parlent «d'immigration choisie» de travailleurs qualifiés, ou de main-d'oeuvre dans les secteurs dits «déficitaires» comme le bâtiment ou la restauration, où les conditions de travail pénibles alliées aux bas salaires n'attirent pas les travailleurs.
En même temps, ils amplifient la traque aux immigrés sans papiers par toute une série de mesures, dont la création d'une police «qui se consacrera exclusivement» à les chasser et les expulser, la remise en cause du droit d'asile avec l'établissement d'une liste de pays dits «sûrs», dont les ressortissants se verront refuser ce droit. Les centres de rétention sont pleins, y compris d'enfants en bas âge, les expulsions augmentent et les refus de régularisation sont quasi automatiques.
Dernière crapulerie mise en place par les pouvoirs publics pour accélérer les expulsions: instaurer un «tribunal d'exception» aux abords de Calais, dans les locaux mêmes du centre de rétention. Les demandeurs d'asile y sont jugés à huis clos (le public n'est pas admis dans ces lieux appartenant au ministère de l'Intérieur), contrairement aux règles «démocratiques» que les Villepin-Sarkozy disent défendre.
Pour les sans-papiers vivant en France, certains depuis des années, la répression qui s'amplifie leur ôte le droit de vivre dans la dignité et les laisse à la merci d'employeurs qui les exploitent doublement en les faisant travailler au noir, ainsi qu'à celle de marchands de sommeil (avec de possibles conséquences comme le drame de l'hôtel Paris-Opéra).
Pour exiger la régularisation de tous les sans-papiers avec la carte de dix ans, la libération et la régularisation des sans-papiers en prison pour défaut de papiers, la fermeture des centres de rétention ainsi que l'abrogation des lois Pasqua/Debré/Chevènement/Sarkozy/de Villepin, la Coordination nationale des sans-papiers appelle à une