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- Lutte ouvrière n°1918
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Dans les entreprises
Sanofi-Aventis Vitry-sur-Seine (94) : Grève chez ONET-Nettoyagepour conserver les acquis
Début 2005, Sanofi-Aventis lançait un appel d'offres sur les centres de production et de recherche de Vitry concernant les entreprises extérieures de nettoyage. Et c'est le 1er avril que la mise en place des nouvelles entreprises de nettoyage s'est effectuée. Comme toujours, en pareil cas, les patrons repreneurs ont essayé de tirer au maximum sur les prix pour emporter le marché et... de présenter ensuite la note aux travailleurs en essayant de rogner sur leurs acquis.
Au centre de production, il a fallu quatre jours de grève, dès le 1er avril, pour que le repreneur, la société Sin&Stes, recule et donne des garanties.
Au centre de recherche c'est Onet, la plus grosse entreprise de nettoyage en France, qui a emporté le marché. Le 7 avril, à la suite d'une assemblée générale, la grève totale était décidée à plus de 80% du personnel (105 salariés au total), face à la volonté des patrons d'Onet de remettre en cause, entre autres, un accord sur les 32 heures payées 35.
Il a fallu attendre le lundi 18 avril pour que les patrons d'Onet reculent sur l'accord sur les 32 heures. Sauf que, dans le même temps, ils essayaient d'imposer une charge de travail accrue en exigeant que toutes les absences des personnels de nettoyage soient remplacées exclusivement par les présents. Pas d'accord, répondaient les grévistes, et la grève était reconduite à l'unanimité pour tenter d'arracher des garde-fous face à cette mobilité accrue.
La reprise a finalement été votée pour le lundi 25 avril après avoir obtenu des garanties partielles. Mais le combat est loin d'être terminé. Les délégués, suite à un vote unanime des grévistes, ont refusé de signer le protocole qui liste le maintien des acquis car plusieurs points ne correspondent toujours pas aux revendications du personnel. De plus, la pression de la grève n'étant plus là, les chefs d'Onet multiplient les pressions sur les ex-grévistes. Mais si les patrons d'Onet se permettent d'être si arrogants c'est que la direction de Sanofi-Aventis leur a donné carte blanche. Sanofi-Aventis a choisi Onet pour tenter de mettre au pas les salariés du nettoyage et les grévistes ne s'y sont pas trompés en scandant: «Onet malhonnête, Sanofi-Aventis complice!»
Les dirigeants de Sanofi-Aventis, qui viennent de publier une «Charte sociale», n'hésitent pas, dans le même temps, à s'acoquiner avec des patrons tels que ceux d'Onet pour s'en prendre aux acquis d'ouvrières et d'ouvriers qui touchent, pour la plupart, autour de 1000 euros net par mois.