Le Conseil constitutionnel vient de biffer plus de la moitié du devoir bâclé de l'élève Fillon, cette loi qu'il a fait voter il y a peu de temps.

Les deux articles incriminés concernent l'orientation générale de la loi et les moyens concrets pour la mettre en oeuvre!

Le premier est recalé "en raison de l'évidence de son contenu". Il est vrai que cet article réaffirme que "l'objectif de l'école est la réussite de tous les élèves" et que "compte-tenu de la diversité des élèves, l'école doit reconnaître et promouvoir toutes les formes d'intelligence pour leur permettre de valoriser leurs talents". Fillon est ainsi accusé d'enfoncer des portes ouvertes.

Le second article supprimé évoquait longuement dans un rapport annexe les "moyens programmés" pour atteindre les objectifs de la loi. Fillon est accusé par ses copains du Conseil constitutionnel d'avoir fait état de moyens dont "la formulation était peu claire".

Auteur de lapalissades, rédacteur balourd, vraiment pas de quoi pavoiser pour celui qui se prend pour le premier maître d'école du pays.

Fillon avait pourtant été mis en garde avant le vote de sa loi. Mais en cancre têtu, il a voulu passer outre à ces avertissements.

Il déclare que cette censure partielle ne va pas l'empêcher d'avancer dans l'application de sa loi qui va aggraver la sélection sociale et alourdir la tâche des personnels.

Cette déconvenue, toute formelle qu'elle soit car elle ne touche pas le fond de la loi, ne peut qu'encourager à continuer de dénoncer celle-ci et la politique gouvernementale en matière d'éducation.