Banlieue de Grenoble : Des facteurs en colère22/04/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/04/une1916.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Banlieue de Grenoble : Des facteurs en colère

Les facteurs de deux bureaux de la banlieue de Grenoble, Saint-Égrève et Saint-Martin-le-Vinoux, sont en grève depuis le 29 mars. La direction de La Poste veut regrouper les deux centres et en profiter pour réorganiser les tournées au détriment des postiers et des usagers. Cette réorganisation s'inscrit dans la politique générale de La Poste pour réduire le personnel.

Ainsi, la direction locale a recalculé les 23,5 tournées en les chronométrant au minimum. La distribution et l'ensemble de l'activité des bureaux perdraient 3,5 postes, dont 1,3 poste pour les facteurs. De plus, elle voudrait leur imposer leur période de RTT: en particulier, il n'y en aurait pas pendant l'été, et cela signifierait travailler 42 heures par semaine en juillet et en août! Même contrainte, mais pour une autre période pour les bureaux dont dépendent les stations de ski où, là, c'est l'hiver qu'il faudrait travailler plus.

Les facteurs exigent de la direction qu'elle revoie ses calculs car ils n'acceptent pas la dégradation de leurs conditions de travail. Ils estiment, à juste titre, avoir aussi un rôle social auprès des usagers (donner des explications, porter les recommandés chez les gens, échanger quelques mots, en particulier avec les personnes âgées...). Avec les nouvelles tournées, ils n'en auront même plus le temps.

En attendant, la grève a permis aux facteurs des deux bureaux de se connaître. Le fait d'être regroupés ne leur déplaît pas, bien au contraire, mais pas aux conditions de la direction. Ils restent donc mobilisés.

La direction tente bien de faire faire le travail par les cadres. Mais ils ne sont guère efficaces car, même à deux et en voiture (au lieu d'un seul facteur à vélo), ils ne font pas la moitié du boulot!

D'autres bureaux de poste en Isère et en Savoie sont touchés par ces mesures d'économies, et il y a d'ailleurs eu des journées de grèves dans plusieurs bureaux. Ce mouvement, surtout s'il ne reste pas circonscrit à Saint-Egrève et Saint-Martin-le-Vinoux, contrecarre les plans de la direction. Elle a reculé un peu, le 15 avril, cédant sur une petite moitié des revendications, mais les grévistes estiment que ça ne fait pas le compte. Rendez-vous était pris pour continuer le piquet devant leurs bureaux respectifs.

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