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Rennes : La grève continue à l'Hôpital
Au Centre Hospitalier Universitaire de Rennes, la grève du service des Urgences se poursuit depuis le 17 mars. Le personnel proteste contre les conditions d'accueil des usagers, les couloirs encombrés de brancards, le manque de moyens en lits et en effectifs. De nombreux témoignages ont dénoncé comment les patients étaient soignés dans les couloirs, à la vue des autres malades et des visiteurs!
Le personnel gréviste s'est adressé à la directrice de l'Agence Régionale de l'Hospitalisation (ARH) et à la préfète. À chacune de ces rencontres, la réponse a été la même.
Tout le monde reconnaît que la situation vécue aux Urgences est inadmissible pour le personnel comme pour les malades. Mais pour autant, rien de sérieux n'est envisagé pour répondre à cette situation scandaleuse. Les mesures prises consistent à tenter de cacher les problèmes en vidant les couloirs des Urgences au détriment des autres services du CHU ou d'autres établissements des environs. Mais comme partout on manque de lits, l'encombrement ne tarde pas à réapparaître dans les couloirs de l'Accueil.
Les représentants des pouvoirs publics tentent aussi, paraît-il, de convaincre les médecins libéraux de moins se décharger sur le secteur public. La grève des médecins urgentistes, qui touche toute la Bretagne et qui commence à s'étendre dans le pays, va dans ce sens.
Depuis mardi 29 mars, les agents du service de chirurgie vasculaire sont également en grève. À l'occasion de travaux, ce service vient de perdre neuf lits. Le nombre de patients, lui, n'a pas diminué. Alors, c'est la course toute la journée. La surcharge de travail est permanente pour le personnel. Des interventions chirurgicales sont déprogrammées au dernier moment, faute de lits! Ne supportant plus de travailler dans des conditions aussi lamentables, le personnel s'est donc mis en grève et est venu manifester avec celui des Urgences à la préfecture.
Dans ces deux secteurs, la cause des difficultés est la même: le manque de lits et l'insuffisance des effectifs. Et les agents des deux services sont contents de se retrouver ensemble pour se défendre.