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- Lutte ouvrière n°1913
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Lycée Delacroix - Drancy (Seine-Saint-Denis) : Non à la loi Fillon !
L'opposition à la loi Fillon n'est pas terminée, contrairement à ce que clament trop vite la plupart des médias.
Ainsi, jeudi 24 mars, à l'entrée du lycée polyvalent Delacroix de Drancy, plus d'une centaine de lycéens bloquaient les portes et appelaient les autres à faire grève pour aller à la manifestation de l'après-midi à Paris. La grève s'est alors répandue, et les grévistes ont écrit un tract dénonçant la logique de la loi Fillon et ses futures conséquences. Les enseignants, solidaires pour la plupart de la grève, se sont réunis et joints aux élèves pour manifester. C'est un cortège animé qui est alors parti en fin de matinée pour manifester à Paris.
Le lendemain, le 25, alors que les premiers cours avaient commencé, un petit groupe d'élèves commençait à faire le tour des classes pour appeler à faire grève de nouveau. Et comme la veille, des centaines d'élèves se réunissaient dans la cour. Beaucoup se demandaient si une loi votée pouvait être rejetée, d'autres voulaient savoir si le mouvement contre la loi était terminé ou pas. Plusieurs intervenants ont répété que la loi pouvait encore être repoussée si nous étions nombreux à nous y opposer.
Dans la matinée, les discussions ont continué, tout en prenant contact avec d'autres lycées pour agir ensemble. Chez les enseignants, privés en grande partie d'élèves, des discussions avaient lieu aussi avec les mêmes interrogations que les élèves.
À 14 heures, plusieurs centaines de lycéens étaient encore au lycée pour décider de la suite. Certains voulaient occuper le lycée. D'autres, majoritaires, préféraient manifester.
Finalement, à 15 heures, un cortège, avec quelques profs aussi, se formait et était rejoint par des lycéens venus d'une commune voisine. Après être allée chercher d'autres élèves d'un lycée voisin, la manifestation, dynamique, a traversé Drancy en chantant des slogans pour aller à l'inspection académique, encouragée par le soutien des passants et automobilistes.
Après avoir crié là notre opposition à Fillon, nous nous sommes quittés, déterminés à continuer, notamment lors de la manifestation du 2 avril.