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Dans les entreprises
Les notables cautionnent les choix de Michelin
Le 11 mars, IBM inaugurait son nouveau site clermontois, en présence notamment du préfet, du maire socialiste de Clermont-Ferrand et du député UMP Louis Giscard-d'Estaing (le fils de Valéry).
L'implantation de cette nouvelle plate-forme du géant de l'informatique a pour origine l'externalisation par Michelin de la maintenance informatique du groupe. Il y a un an, Michelin a transféré ce service à IBM, avec plus de 500 salariés en Europe et en Amérique du Nord, dont 240 à Clermont-Ferrand.
Début 2004, de nombreux travailleurs de ce service avaient fait grève et s'étaient rassemblés devant le siège de l'entreprise, aux Carmes. Ils étaient inquiets pour leur avenir et étaient sceptiques quand Michelin affirmait que «ces personnes resteront sur Clermont-Ferrand, elles garderont les mêmes avantages sociaux chez IBM». En effet l'accord entre les deux groupes ne comportait pas de garantie à long terme pour le personnel.
Pour Michelin, comme pour de nombreux groupes, sous-traiter des services entiers est un moyen de faire des économies, même si le contrat annoncé avec IBM d'un milliard de dollars sur huit ans a de quoi impressionner. Il s'agit de faire faire le même travail à moindre coût, par moins de salariés. Ce sont des suppressions d'emplois déguisées.
Aujourd'hui, l'incertitude demeure pour beaucoup de salariés «externalisés». Mais cela n'inquiète visiblement pas toutes les personnalités qui se sont affichées à cette occasion avec René Zingraff, l'un des co-gérants de Michelin.