Lundi 21 mars les employés de la DDE (Direction Départementale de l'Equipement) du quartier de Saint-Phy à Basse-Terre en Guadeloupe ont bloqué le siège. Ils protestaient contre la passivité de la direction face aux problèmes de sécurité qui se posent dans les locaux de Saint-Phy. Les forces de gendarmerie sont intervenues pour les déloger, sans incident notable. Les employés ont accepté de se retirer quand promesse leur fut donnée que la direction rencontrerait leurs délégués syndicaux CGT et FO le mardi 22 mars.

La colère est compréhensible quand on sait que les 50 employés de Saint-Phy ont fait valoir leur droit de retrait depuis le 25 février dernier. Suite au tremblement de terre du 21 novembre qui a atteint 6,3 degrés sur l'échelle de Richter, ils ont pu constater de graves fissures et dégradations sur le bâtiment dans lequel ils travaillent. Ces dégradations ont été constatées dès le 22 novembre par le bureau Véritas et ensuite par le Comité d'hygiène et de sécurité et l'inspecteur du travail. Tous estiment indispensable la reconstruction du bâtiment. Il faut noter que, dans d'autres bâtiments de la DDE en Guadeloupe, des dégradations de moindre importance mais non moins réelles ont été constatées. Des mesures sont à prendre là aussi.

Les employés de Saint-Phy, quant à eux, refusent de travailler dans des conditions de dangerosité si évidentes et réclament donc d'être relogés dans d'autres locaux de travail. La direction n'a encore pas donné suite à ces demandes.

La Fédération CGT de la DDE a déposé un préavis de grève illimitée de l'ensemble des services pour le 30 mars si entre temps la direction n'a pas pris les mesures qui s'imposent.