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Leur société
logement : Vente à "la découpe", les spéculateurs tranchent dans le vif
Ce n'est pas nouveau, mais cela se multiplie: les banques, les compagnies d'assurances, les grandes sociétés foncières vendent leur patrimoine immobilier, en particulier à Paris, en bloc, par immeubles. Les acquéreurs, qui sont généralement des filiales des sociétés vendeuses créées tout exprès, revendent à leur tour leurs acquisitions, appartement par appartement, au minimum en doublant le prix du mètre carré. C'est le cas de Gecina, par exemple, filiale entre autres des AGF, d'AXA, d'Azur-GMF, etc., qui a acheté des immeubles et a revendu les appartements, passant entre les deux opérations de 4800 euros à 8000 euros le mètre carré.
Les locataires ont le choix entre acheter au prix fort ou partir. Dans les beaux quartiers, certains sont très aisés; dans d'autres arrondissements, ils ont des revenus corrects ou même confortables mais bien en-dessous de ce qu'il faudrait pour acheter leur appartement.
Le président des promoteurs-rénovateurs, interrogé il y a quelque temps par Le Figaro, trouvait qu'on faisait beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Il s'insurgeait contre l'éventualité d'une protection renforcée des locataires qui "décourage les bailleurs" et risquerait de nuire à "la fluidité du marché" voire de "recréer, au 21e siècle, une nouvelle loi de 1948"!
Personne ne pense en effet à ces pauvres promoteurs, qui ne peuvent construire "faute de terrains" et attendent "des mois voire des années le permis de construire"! Et il concluait: "il reste des immeubles à découper, et il n'y a pas de raison, tant que le marché demeurera bien orienté, que les institutionnels y renoncent".
Et tant que le gouvernement sera bien disposé à leur égard, ce qui ne fait aucun doute!