Le vrai visage du «droit d’asile»09/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/03/une1910.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le vrai visage du «droit d’asile»

Pour savoir ce qu'est le «droit d'asile» dont s'enorgueillit la «patrie des droits de l'homme», il n'y a qu'à se rendre dans la zone d'attente de Roissy. Enfin, si on trouve l'endroit car, très prudentes, les autorités ne le font pas figurer sur les cartes de la zone aéroportuaire et de ses alentours. Là, on demande aux réfugiés d'avoir sur eux, sans aucun délai, les preuves de leur opposition et de leur persécution dans leur pays d'origine, sinon leur demande est «manifestement infondée» et ils sont renvoyés chez leurs tortionnaires. Or la possession de ces papiers peut, justement à l'embarquement dans leur pays d'origine, les condamner.

Une fillette excisée, mariée de force, qui a réussi par miracle à échapper à sa «famille», est refoulée. Un militant tamoul, dont les deux compagnons ont été assassinés, est renvoyé dans les griffes de son bourreau sri-lankais.

Un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères se justifie ainsi: «Si je donne un avis défavorable, je sais qu'il va être respecté. Par contre, lorsque je donne un avis favorable, je me dis que cela va poser des problèmes si j'en ai déjà donné un dans la semaine. Un avis favorable par semaine, c'est trop!»

Les chiffres sont là: le taux d'admission des demandeurs d'asile est passé de 42,98% en 1998 à 21,6% en 2000, à 15,2% en 2002 et à 3,8% en 2003. Il y a eu une parfaite continuité entre la gauche et la droite sur ce terrain-là aussi.

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