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- Lutte ouvrière n°1909
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Nos lecteurs écrivent : Assez des heures sup à gogo !
"Je travaille à la plate-forme colis de Gennevilliers, qui est le centre de tri de colis de La Poste pour la région parisienne.
Depuis des années, la direction incitait les salariés à faire des heures supplémentaires, appelées "califs", sans limitation. Ainsi, plusieurs salariés pouvaient dépasser les 50 heures supplémentaires par semaine régulièrement et un gars a pu faire en décembre 2004 jusqu'à 260 heures supplémentaires, en plus de ses horaires normaux donc, et gagner 3500 euros en plus de sa paie. À ce rythme-là, les arrêts maladie sont fréquents et l'effectif n'est jamais au complet.
Début février, la direction a décidé de réduire les heures supplémentaires à 44 heures par mois maximum, 11 heures par semaine... ce qui est déjà énorme. Cela mécontente pourtant la plupart des salariés qui se sont endettés à la hauteur de leurs payes gonflées par ces heures supplémentaires.
Voilà où on en arrive quand les salaires sont minables : les heures sup. à gogo remplacent les embauches nécessaires"
C.L. Colombes(Hauts-de-Seine)
"Les heures supplémentaires à gogo" ne remplacent les embauches nécessaires que pour les patrons, et elles ne remplacent pas non plus les augmentations de salaires qui seraient nécessaires, pour éviter que les salariés s'usent la santé (comme le montrent les nombreux arrêts maladie) et se retrouvent à la merci d'un changement de politique de la direction, comme cela vient d'arriver dans cette entreprise. La situation décrite par notre lecteur est comparable à celle qui sévit dans bien d'autres entreprises. Embaucher le personnel nécessaire, mais aussi mettre fin aux bas salaires et à la flexibilité des horaires, voilà des revendications prioritaires de l'ensemble des travailleurs.